FaroucheInterlude

Les tribulations de Mademoiselle Nola.

Vendredi 9 août 2013 à 7:03

 http://faroucheinterlude.cowblog.fr/images/DSC0299.jpg(J'aurais tout donné pour savoir ce qu'elle avait en tête à l'instant précis où l'appareil photo à gravé à jamais son regard condescendant, dans une atmosphère lumineuse même pas retouchée.)


Clope au bec, le son bien vieux de mon tout aussi vieil ordinateur expulsant la belle voix de Tony Kakko en fond, je regarde Chat avachis sur sa couverture rose, posée en boule sur la table. A travers la fenêtre il fait tout gris. J'avais décidé d'adopter un chaton aujourd'hui. Ou sa maman. Mais comme je suis la reine des décisionsprisessuruncoupdetête, j'ai mal dormi. Mal dormi, parce que passé la nuit à réfléchir à ma connerie. J'ai dit à tout le monde que j'allais le faire & vlan, la veille je me mets à flipper comme un oeuf devant une poêle brûlante ! J'ai pensé aux dépenses, à tous les petits inconvénients auxquels je n'avais pas forcément réfléchi tout de suite. A la réaction de Chat. Mais elle est la souveraine de son 2om². Je ne peux décemment pas lui infliger un sbire qu'elle ne m'aurait pas commandé. Ce serait cruel & j'aurais Mlle BB sur le dos, c'est évident ! Mais je m'égare. Je m'égare toujours. Je disais donc. Pas de chaton. Pas de chaton. P a s d e c h a t o n. C'est Lui qui va être ravi. Il savait. Il m'avait prévenu hein. Quel homme.
En attendant il faut que je trouve le mensonge adéquate. Je suis douée pour donner des leçons de morales & de courage aux autres. Mais fais ce que je dis, pas ce que je fais, comme le chanterait si bien notre brave Johnny. De ce fait, comme je n'assume absolument pas mon retournement de veste brutal, j'aime autant me cacher derrière un vilain mensonge, vous comprenez ? J'ai honte, j'ai honte. Mais tant pis. Je viens d'envoyer un message au gentil Môsieur qui devait nous 
(aux dernières nouvelles, un autre type était prévu pour une adoption; un collègue, d'ailleurs) embarquer à l'association. C'est fou comme la vie peut nous pousser à faire des choix que l'on aurait aimé ne pas avoir à faire. Comme elle nous pousse à aller chercher au plus profond de notre âme, le courage de combattre. De vaincre. Comme elle nous oblige à nous dépasser. A nous surpasser. Non, mesdemoiselles, mesdames, messieurs. Je n'aurai pas de chatons maintenant ! Ca reste un crève-coeur tout de même... Euh finalement on est sûr que, non c'est sûr c'était pas une bonne idée, mais c'est pas un peu égoïste de penser ça maintenant, à la dernière minute ? Non, c'est sûr, c'était la bonne (la seule) décision à prendre, mais peut-être que, non, non, d'accord, très bien, j'arrête.

Maintenant Chat est allongée sur mon dos. Elle me lacère la peau en ronronnant. Parfois je suis perdue.


"Une excuse est un mensonge fardé."
Jonathan Swift










J'ai envie de sourire, de rire, de chanter. Voire même de danser. J'ai envie de m'éclater, de rencontrer de nouvelles trombines. Voire même de me faire de nouvelles copines. J'ai envie de bonheur & de fleurs. De larmes de joie. De tablettes entières de chocolat. J'ai envie de voler, de m'évader. Ou alors de changer ce monde. De mettre un slià zip, de partir à la conquête de la justice & du nirvana, armée de ma fronde. 
Un café, s'il vous plaît. Sans sucre.

Mardi 6 août 2013 à 11:20

 http://faroucheinterlude.cowblog.fr/images/DSC000999.jpg


        J'aurais commencé & re-recommencé ce blog. Effacé puis re-effacé. Supprimé, re-supprimé. A quoi bon; la mierda reste la même, la vie aussi. Comme si un coup de crayon, une touche échap' même, pouvait tout effacer.

Qu'importe. I m back. J'ai grandi, j'ai grossi (quoi qu'il paraît que "t'as vachement perdu, ça te va trop bien, surtout reste comme ça hein !"), j'ai mûri -toujours pas-, j'ai mangé des nectarines, tenté de poursuivre mes études à la rentrée, & acheté du jus de citron pur.
Ma Reine à Poils se porte à merveille. Quelques puces, quelques bêtises, mais Chat va bien.


           J'ai roulé mon bonbon hier soir. Il m'a abandonné pour les trois prochaines semaines, j'avais besoin d'oublier. Ou de ne pas y penser juste pour la nuit, histoire de roupiller un moment. Puis l'autre il m'a appelé à huit heures ce matin. On n'a pas idée de réveiller les gens à pareille heure. Du coup il a dit qu'il rappellerait à onze heures. Ce fût dix heures. Mais on ne va pas chipoter.
C'est fou comme les gens changent. Ou alors est-ce moi ? Je sens bien que je ne suis plus celle que j'étais à ses yeux il y a encore quelques temps. Il m'a remplacé par une plus jolie, une surement plus drôle, moins chiante, moins violente. Mais l'amitié n'est-elle pas censée vous donner à l'autre sans compter, & ce, tel que vous êtes ? L'amitié n'est-elle pas censée durer toute une putain de vie quand elle aussi forte & fusionnelle ?
Mais au fond, je crois que ce n'était qu'un coup de foudre. Ce truc qui vous happe au premier regard, ce truc qui vous fait trembler, battre votre coeur à une vitesse telle qu'elle vous exploserait les entrailles. Ce truc qui vous fait presque dire ces trois mots avec une apostrophe après un simple baiser. Ce truc qui vous bouleverse à tout jamais. Ce truc qui à présent s'évapore aussi brutalement qu'il était arrivé, pour laisser place à un sentiment plus sincère, plus noble. Avec un, une, autre.

Et bordel, qu'est-ce que ça fait mal. Tellement mal.




Na Na Na Na Na ...
Bisette sur l'orteil droit.


Samedi 30 mars 2013 à 2:03

http://faroucheinterlude.cowblog.fr/images/DSC0174.jpg


          J'ai envie que tu me prennes dans tes bras. Envie de sentir tes lèvres chaudes sur mon front. Ton corps chaud serré contre le mien. Tes bras pressant mon corps. Je jure que je n'en demanderai pas davantage. J'ai simplement envie de vivre cette scène dont je rêve inlassablement. Quand tu me parles d'elles, j'en crève. J'en crève au point de te haïr, de chercher comment te faire mal. Comment te faire souffrir. J'ai envie que t'en crèves à ton tour.
On a joué avec le feu.
Ou peut-être bien que j'ai joué toute seule & que je m'y suis brûlée comme une conne. Conne
Quand tu m'oublies & que tu me quittes pour elles, j'ai envie de pleurer. De hurler. De me déchirer. C'est fou comme cette relation m'a explosé les entrailles. La chaire. Des traces indélébiles, chéri. C'est ce que tu m'as fait. Je veux que tu le saches, je veux te le crier à la gueule. Mais je ne peux pas. Je connais ta réaction & elle me fait déjà mal. Ton indifférence me tue.

Alors ce soir j'ai tiré sur mon bonbon.

      C
hat me regarde, elle miaule. Je ne sais pas ce qu'elle veut. J'aimerais qu'elle aussi s'inquiète pour moi. J'aimerais qu'elle aussi en crève d'amour dégoulinant pour moi. Mais je crois qu'elle a faim.
       
        P
ais tu sais, il y a lui, juste avant Chat. Il y a eu lui à l'aube de mes quatorze ans. Ce monstre des journaux télévisés. Ce tueur d'enfants sanguinaires. Ce tout petit diable, seul au fond de sa cage. Le reste de la fratrie ayant été adoptée. Ce petit piment rouge qui m'a volé ma tartine au Nutella, un matin, alors qu'il n'avait que six moi. Ce mâle noir & feu que j'ai corrigé dans la seconde. Parce que mine de rien, la tartine au Nutella, c'est sacré. Ce respect tacite qui s'est alors instauré entre lui & moi. Entre un chien & moi, bordel. Un putain de rottweiler dominant qui a su trouver sa place & y rester. Jusqu'à la fin. Ce tas de muscle qui s'est posé à mes côtés, crocs sortis, quand l'aigle noir s'est approché. Ce chien qui m'aura toujours protégé. Jusqu'à la fin.
Je sais à quel point tu vas trouver ça cucul. Je sais, lecteur, je sais. J'en aurai certainement pensé la même chose. Mais quand on l'a emmené pour s'endormir une dernière foi, il y a deux semaines, il est resté fier & fort. Ou pas. Je sais, j'extrapole. Mais ça me fait du bien,
tu sais.
Miro.



Nickelback, Never gonna be alone.



 

Je crois que j'avais juste besoin de geindre un peu, ce soir.
 


Mercredi 27 mars 2013 à 10:21

http://faroucheinterlude.cowblog.fr/images/DSC8085.jpg(Parce que ma chérie est quand même le sex symbol de toute une génération de félins !)


          Ca y est, nous y voilà. Aujourd'hui, j'ai vingt-trois ans. Je ne pensais pas que je le vivrais si mal, entre nous. Pas au point d'en verser toutes mes glandes lacrymales, certes, mais légèrement. Celui qui devait vieillir avec moi n'est plus. Comme un petit con égoïste il est parti plus tôt que prévu. Trop tôt. Alors non, je ne suis pas seule & abandonnée. Mais il n'est pas là. & il était le seul autorisé à voir les rides apparaître sur ma petite trombine d'amour.
Bref. J'ai surement assez pleurer cette nuit. Mais comme souvent finalement. 


     Aujourd'hui j'ai vingt-trois ans. L'âge où tu te dois d'avoir l'air à peu près adulte. On pardonne les erreurs de parcours, les échecs universitaires, ou encore les petites bêtises. Mais jusqu'à vingt-deux ans. Après tout c'est la jeunesse ! Dès vingt-trois ans, plus d'échec toléré ! On devient adulte. Pas de retour en arrière, il faut avancer & réussir. Crotte. Et puis vingt-trois c'est presque vingt-cinq. & vingt-cinq c'est quand même presque trente. Ca y est, j'angoisse. Je tremble. J'ai peur. Inspirons, expirons, tous ensemble ! Donc, je disais donc. J'ai vingt-trois ans aujourd'hui. Un passé trop plein qui déborde, un futur plus ou moins incertain. Mais ma paire de seins tient bien ! Ca, c'est l'avantage de la jeunesse ! A tel point qu'une vieille dame m'a un jour sautée dessus dans la file d'attente de la banque de l'écureuil rouge en tripotant mes seins, sans gêne, & en me demandant haut & fort s'ils étaient naturels. Merci pour cette intervention, Madame.

     J'ai vingt-trois ans donc. Vous l'aurez tous compris; en ce qui me concerne, j'essaie encore de l'imprimer. Cinq ans maintenant que j'ai posé mes valises dans un studio de la capitale. Cinq ans maintenant que je navigue entre galère, précarité, sexe, amour, & bonne parties de rigolades ! Cinq ans que je découvre Paris, cinq quand que je me demande encore si le type au visage plus ou moins ravagé que j'ai croisé rue du commerce était bien un des frères Bogdanov. Cinq ans que je sautille comme une puce, toujours à l'affût d'une nouvelle rencontre, d'un nouveau son, d'une ruelle inconnue. Cinq ans que je hurle quand j'ai mis des talons alors que j'avais toute une rue pavée à traverser. Cinq ans que j'arrive à revivre, que mon psy' fait parti de l'ancienne vie. Cinq ans que je ne me suis pas retrouvée dans un commissariat. Cinq ans que la vie est quand même drôlement chouette.

Bref, les gens. Aujourd'hui, j'ai vingt-trois ans !



Renaud, Viens chez moi j'habite chez une copine



Chat vous embrasse. Les babines pleine de sauce à la crevette. Merci Sheba !


Lundi 18 mars 2013 à 11:42

 
http://faroucheinterlude.cowblog.fr/images/DSC8704.jpg(On avance d'un pas & on recule de deux. Au fond on danse le tango, j'en suis sûre. On ne s'en est juste pas encore rendu compte.)



          C'est fou ce qu'urideahabille un appartement ! (Enfin, un studio, mais comme il y a une porte qui sépare le séjour-chambre de la cuisine & une autre porte qui sépare ladite cuisine avec la salle de bain, j'aime dire... appartement. Voilà. Bref.) J'ai mis de la couleur au mur aussi. J'ai collé des ptites fleurs en mousse avec de la petite pâte jaune qui fixe. C'est kitchouillà souhait, mais ça me donne le sourire. Ca m'a même donné envie de prendre un vrai petit déjeuner ce matin. Une tartine au chocolat, un kiwi, & du jus de pamplemousse. J'ai l'impression que ça fait du bien à mon corps & à ma carence en vitamine. Surement qu'un placebo. Maic'esbon.
 
     J'ai lu Apocalypse Bébé de Virginie Despente la semaine dernière. Je me souviens avoir aperçu la couverture de ce même livre en librairie, à sa sortie. La couverture jaune, le petit être serré avec une corde tout autour de son corps à côté, le titre... Rienm'a plu. Je n'ai même pas pris la peine de lire la quatrième de couverture. Environ trois ans après, lors d'un dîner, nous parlons bouquins. Une amie me sort alors fièrement l'oeuvre de miss Despent& me dit qu'elle a beaucoup aimé, qu'elle me la conseille vivement ! Je la prends en souriant, mais vraiment pas motivée. Je ne connaissais même pas vraiment l'auteur. J'avais vaguement lu son nom dans un article, suite à une lettrouverte concernant la loi (à ce moment, pas encore adoptée par le gouvernement) du mariage pour tous. Un soir, je m'ennuyais, la connexion internet m'avait une nouvelle fois lâchée, j'ai fini par ouvrir ce fameux livre. 
Une plume pas toujours agréable mais à laquelle on finit par s'habituer. Un style un pebrouillon, un peu grossier mais qui passe diablement bien avec l'ambiance qui se dégage du roman. Valentine, adolescente de quinze ans, disparaît. La famille relativement aisée, engage une Lucie, une femme un brin seule & paumée pour mener l'enquête sur la disparition de la jeune fille. Lucie demande de l'aide à une pro' dans le milieu privé, La Hyène. Toutes deux se retrouvent à traverser Paris puis Barcelone, sur les traces de Valentine. Des petites histoires de cul entre filles, de l'amitié pas toujours assumée, un peu de drogue, & une profonde satire sociale. Voilà comment je résumerais cette histoire. Jusqu'aux quelques dernières pages où là... J'ai lu dans le métro, bouche grande ouverte. J'ai refermé le bouquin lmyocardpalpitant, les mains légèrement tremblantes. Oh putain. 
J'ai rarement lu un roman avec une fin si explosive & inattendue. 
A lire. Soit on aime, soit on déteste. 

Virginie Despentes la scandaleuse s’impose comme la chef de file d’une génération gaiement libertaire et décomplexée. M. P., L’Express.






Pain of Salvation, Disco Queen.






Une bière, une colline, un irlandais. Mais que demande le peuple !

 

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